Les phobies du généalogiste




"On meurt trois fois : lorsqu'on ferme les yeux à jamais, lorsque plus personne ne se souvient de nous et lorsque notre mémoire est falsifiée" (P. Assouline)


Pour faire de la généalogie, il faut quelques qualités telles la patience, la persévérance, la curiosité, l’entraide…il faut aussi ne pas avoir certaines phobies. Prenons quelques exemples.

Un généalogiste ne doit pas être…

 

– généalophobe : il ne doit pas avoir peur des ancêtres. Le nombre d’ancêtres doublant à chaque génération, un arbre peut facilement atteindre 1000 personnes.

 

– numérophobe : il ne doit pas avoir peur des numéros. En effet, entre la numérotation sosa-stradonitz, la numérotation binaire, les numéros de dossiers, les numéros de case, le numéro de lecteur, les côtes…le généalogiste est entouré de numéros (voir mes articles, ici et ici).

 

– arithmophobe : il ne doit pas avoir peur des chiffres. Le généalogiste doit faire des calculs savants, calculer des dates de naissance quand il n’a qu’un âge approximatif au décès, élaborer des statistiques… Bref, beaucoup de chiffres (voir mon article sur mon sosa 2020, ici).

 

– aupniaphobe : il ne doit pas avoir peur des insomnies, car inévitablement, à un moment ou un autre, le généalogiste oubliera l’heure qu’il est et aura passé une partie de la nuit sur le site des Archives départementales, à la recherche de l’acte manquant (voir mon article sur la sérendipité, ici).

 

– bibliophobe : il ne doit pas avoir peur des livres. Livres de méthodologie généalogique, livres d’histoire… (voir mon article sur les livres sur la Touraine, ici).

 

– dicophobe : il ne doit pas avoir peur des dictionnaires. Dictionnaires des noms de famille, dictionnaires des lieux, dictionnaire des abréviations, le généalogiste a un choix varié de dictionnaires à sa disposition.

 

– gazettophobe : il ne doit pas avoir peur des journaux, ne serait-ce que pour pouvoir lire La Gazette des ancêtres de Sophie. 

 

– buxidaphobie : il ne doit pas avoir peur des boîtes. Boîtes d’archives, boîtes de photos anciennes…

 

– myxophobie : il ne doit pas avoir peur de la poussière. Il faut bien l’avouer, les registres sont souvent poussiéreux.

 

– rupophobie : il ne doit pas avoir peur de la saleté. 

 

– coïmetrophobie : il ne doit pas avoir peur des cimetières, parce que le généalogiste, comme les zombies et autres morts vivants, hante les cimetières (voir mon article sur les Oubliés des cimetières, ici).

 

– mnémophobe : il ne doit pas avoir peur des souvenirs, même si certains sont douloureux (voir mon article sur Louis Boutin, ici, ou celui sur ma mamie Peau de vache, ici).

 

– mythophobie : il ne doit pas avoir peur des histoires, même si parfois, elles ne sont pas flatteuses ou font peur (voir mon article évoquant la Bête, ici).

 

– nosophobie / pathophobie : il ne doit pas avoir peur des maladies. Même si la cause des décès n’est pas souvent indiqué sur les actes de sépultures, on peut parfois tomber sur un curé plus loquace. Et, on peut se féliciter de ne plus vivre à l’époque où la médecine s’apparentait parfois à de la cuisine expérimentale (voir mon Challenge AZ 2020, ici).

 

– thanatophobie : il ne doit pas avoir peur de la mort (voir mon article sur le curé de Thun-Saint-Martin, ici).

 

– topophobie : il ne doit pas avoir peur des lieux géographiques (voir mon article, ici).

 

– géphyrophobe : il ne doit pas avoir peur de franchir un pont (propre et figuré).

 

– agyrophobie : peur des rues, de traverser une rue.

 

– héraldophobe : il ne doit pas avoir peur des blasons. Que ce soit un blason familial, un blason corporatif, ou le blason d’une commune, le généalogiste aura à faire avec un blason. Bon, j’avoue, certains blason font un peu peur quand même (blason de la Maison des Sforza, ducs de Milan).

 

– napoléophobie : peur de Napoléon. Napoléon a forcément changé la vie d’un de nos ancêtres.

 

– oïcophobie : il ne doit pas avoir peur des maisons (voir mon article sur Bordebure, ici)

 

– graphophobe : le généalogiste ne doit pas avoir peur d’écrire, tout au plus peut-t-il avoir peur qu’on ne s’intéresse pas à ce qu’il écrit. Pour surmonter cette peur, rien de tel qu’un blog de généalogie (voir mon article, ici).

 

– cyberphobie : il ne doit pas avoir peur des ordinateurs, un ordinateur, c’est bien pratique (voir mon article sur mon couteau-suisse généalogique, ici).

 

– molubdotémophobie : il ne doit pas avoir peur des taille crayons, quoi que… (ne pas regarder ici).

 

En revanche, le généalogiste est…

– amnésiphobe : il a peur de perdre la mémoire, au moins celle de ses ancêtres.

 

– bélénophobe : il a peur des épingles (oups, ça c’est la phobie de l’archiviste).

 

– entomophobie : il a peur des insectes, ceux qui grignotent les archives et qui font des trous pile sur le nom de la mère du nouveau baptisé !!!

 

– leucoséphobe : il a peur de la page blanche, la sienne ou celle des registres.

 

Et le généalogiste peut être autophobe (peur d’être seul) car il ne sera jamais seul. Et oui, la communauté des généablogueurs est toujours présente pour aider, encourager, motiver, féliciter, partager…