Publié le 15 mars 2012 à 15h18 - Journal le Monde

Parlant une langue non apparentée aux idiomes indo-européens environnants, porteur dans des proportions inhabituellement élevées du groupe sanguin rhésus négatif, le peuple basque reste une énigme évolutive. Des études génétiques récentes avaient tantôt montré qu'on ne pouvait le distinguer des populations environnantes, tantôt souligné sa spécificité. De nouveaux travaux ont comparé l'ADN mitochondrial (transmis par la mère) de plus de 900 individus basques et non basques vivant au Pays basque et dans les régions limitrophes. Ils ont montré que 10 % environ de cet ADN était spécifique des locuteurs basques et qu'il était hérité de populations vieilles d'au moins 8 000 ans, soit avant l'arrivée des Indo-Européens dans la région.

Behar et al., in "The American Journal of Human Genetics" du 9 mars.